Deux nuits, nous avons eu le bonheur de loger en forêt. Les deux fois à quelques jours d’intervalle et un peu par hasard autour de la petite ville de Tok sur l’Alaska Highway.
Etrange forêt que la forêt boréale : composée d’épicéas tout en hauteur et comme essorés par le poids de la neige des mois d’hiver et de bouleaux plus rares au tronc d’une blancheur éclatante, comme délicatement posés sur un tapis de mousse jaune paille parsemé de baies rouges, elle est parfaitement immobile et silencieuse.
Pas de chants d’oiseaux, peu de bourdonnements d’insectes, aucun craquement, aucun bruissement : pour un habitué des forêts du Sud, l’effet est saisissant. Surtout la nuit, cette demi-nuit d’été de l’extrême Nord.
En forêt méditerranéenne, on a le sentiment de participer à un processus vital : on est dans et avec la vie qui palpite. Ici, en forêt boréale, vous êtes, petite incongruité vivante, seul face à l’immobilité du monde.
Pour tout dire, c’est magnifique mais un peu flippant.
Un forêt flippante, un peu comme dans Shinning non ? Bon bin finalement vive les cigales !
Ce texte est très beau…
Je confirme ce que pense Marianne… je suis envoûtée par le récit et aussi par la forêt, j’aime bien les silences qui se font entendre… 😉
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