Apostrophes à La Martre

Organisée entre autres par notre ami Paul Vautel et sa petite famille, la 1re Fête du Livre de La Martre, commune du Haut Var, s’est déroulée ce dimanche dans un cadre champêtre et sous la menace d’une météo incertaine.

La manifestation, placée sous la haute et bienveillante autorité de Raymonde Carletti, maire du village et conseillère générale de Comps (une des rares élues de gauche du 83 !), alternait séances de dédicaces et débats. Ces derniers étaient particulièrement intéressants : à certains moments, le public pouvait même avoir l’impression de retrouver l’ambiance de feu l’émission de Bernard Pivot « Apostrophes ».

Pour ma part, j’ai assisté à trois de ces échanges.

Dès le matin, Roger Fauck (87 ans, bon pied, bon œil !) nous a présenté La vie mouvementée du curé Jules Chaperon (voir sur le blog de Dominique la belle histoire de Jules et Émilie).

Puis, ce fut au tour de Jean Vacant, chirurgien très connu à Nice, de parler de L’odyssée du rein, un ouvrage où il relate son expérience de pionnier de la greffe du rein. À la clé, un débat qui fut passionnant sur le thème de la transgression et de l’éthique chez le chercheur et chez le médecin.

Jack Meurant, tout en présentant son Jean Giono et le Pacifisme fit un exposé particulièrement iconoclaste sur l’attitude de l’écrivain pendant la guerre. Une période où, à mon sens, il fut plus Hyde que Jekyll. Je suis de ceux qui pensent que les intellectuels ont une responsabilité particulière.

Il me restait à présenter 1er mai, place Maurice Thorez qui, malgré l’exotisme de son thème, a beaucoup intéressé le public, si j’en juge par le nombre important d’exemplaires dédicacés à la suite de mon intervention et une proposition pour que la pièce soit jouée dans le village.

Ludique, pédagogique, conviviale et champêtre, avec une organisation impeccable et des auteurs cocoonés, la Fête du Livre de La Martre, on en redemande ! Vivement l’année prochaine !