Comme chaque année, j’ai assisté au CUM à la soirée organisée par Génération Femmes d’Afrique et d’Ailleurs pour la journée mondiale de lutte contre l’excision. Maty Diouf, adjointe au maire et marraine de la manifestation, m’a remercié en rappelant mon engagement auprès de l’association dès ses débuts en 2009 car je suis particulièrement mobilisé contre cette pratique barbare (voir sur ce blog « Le juste combat de GF2A » du 7 février 2010.
En fait, j’ai été sensibilisé dès 2006 par une étudiante sénégalaise Néné Badji (aujourd’hui installée au Canada) dont j’avais dirigé le mémoire de maîtrise consacré à la communication des associations qui luttent en Afrique contre ce fléau (voir sur ce blog « J’avais sept ans lorsque j’ai été excisée… » du 3 octobre 2006).
Cette année, le thème de la soirée était « Un espoir : la chirurgie réparatrice » avec un exposé du professeur André Bongain, un des rares spécialistes français. L’exposé étant illustré par de plusieurs photos de mutilations, nombreux sont les participants qui ont exprimé leur malaise face à des images auxquelles ils étaient confrontés pour la première fois. Si j’ai partagé leur indignation devant de telles abominations, je n’étais pas vraiment surpris car ces terribles images illustraient le mémoire de Néné.
Avec GFAA et les ONG, dénonçons ces pratiques qui concernent également des milliers de femmes sur le territoire de la République. Avec les femmes d’Afrique et tous les humanistes, luttons non seulement contre la barbarie mais aussi contre l’hypocrisie du relativisme culturel qu’il soit indifférence ou perversion idéologique.
Comment une telle barbarie peut-elle exister à notre époque !
Bof, il a fallu attendre les années 60 pour que les médecins des pays occidentaux arrêtent de pratiquer l’excision comme « traitement » contre, je cite « le lesbianisme, la masturbation, la nymphomanie et l’hystérie« . Ceux qui s’imaginent vivre au sein d’une civilisation moderne et éclairée se font de lourdes illusions.
Merci beaucoup coach, je vois que tu ne m’a pas oubliée.
Voilà Laurent un bel exemple de relativisme culturel qui permet de tout justifier…
Le relativisme culturel, c’est prétendre qu’il ne faut pas s’opposer à un pratique au nom du respect des tradition…
… Et il y a son petit cousin: le suprémacisme tribal: « Ma civilisation/culture/race est intrinsèquement supérieure à celle du voisin« , et quand quelqu’un a le malheur de rappeler que le voisin est loin d’avoir le monopole des actes abjectes, la réponse furieuse ne tardent pas à tmber « Comment OSES-TU mettre les miens sur le même plan que ces brutes barbares, sauvages, primitives, arriérées!? Je t’INTERDIS de citer les chapitres honteux de notre histoire, ta gueule Ta Gueule, TA GUEULE! »
C’est cette attitude qui a poussé il y a quelques jours le parti républicain à hurler à la trahison quand Obama a rappeler que les Chrétiens avaient commis leur lot d’atrocités, entre les croisades, l’inquisition, l’esclavage industriel, la ségrégation et j’en passe. C’est cette attitude qui a poussé les nostalgiques de l’empire colonial a se scandaliser quand Hollande a rappelé à Alger il y a deux ans l’évidence de la brutalité du système colonial.
Le fait est que jusqu’à l’époque où Tu étais un collégien, il se trouvait dans les pays occidentaux des docteurs pervers qui mutilaient des adolescentes sous prétexte qu’elles avaient été surprises en train de se masturber, qu’elles étaient tombées amoureuses d’une autre fille, ou simplement parce qu’elles refusaient d’obéir au doigt et à l’œil à leurs pères.
Devrais-je mentir par omission? Prétendre à l’unisson de la meute raciste que l’excision est un vice de Noirs et que notre glorieuse civilisation capable d’envoyer des robots disséquer des comètes n’a jamais adhéré à ces pratiques ignobles?
L’excision est un crime. Les nations s’en foutent elles preferent l’ignorer et faire du business avec celles qui la pratique. Honte
Comment stopper cette effroyable coutume?
Quand la tradition est mauvaise, il faut la changer !
c’est bien que L W rappelle ces faits , anecdotiques certes par rapport à cette coutume non religieuse mais religieusement tolérée , socialement imposée , dont les hommes se tiennent malheureusement éloignés , d’où secondairement pas mal de problèmes de couple pour celles et ceux concernés .
seuls les Guinéeens de Guinée Conakry s’activeraient contre cette coutume (dernier rapport UNICEF sur le sujet )
.j’etais aussi à cette réunion et arrivé sans doute trop tard j’ai déploré in petto de ne pas avoir entendu rappeler l’action majeure de Tostan grâce à des intervenants locaux et des personnalités leader – tel que chanteuses issues des villages concernés-
. au seul Senegal grâce à tous ces efforts le taux d’excision selon l’ONU aurait diminué d’environ 70% en 10 ans
par ailleurs le rôle du dr Foldes père de la chirurgie réparatrice a été un peu occulté , alors intervenant pour MDM dont certains savent l’action à Nice
c’est pourtant lui qui -outre la codification de l’acte réparateur – a formé les premiers chirurgiens africains : je me souviens: 7 à DKR de toutes régions en 2012/2013 sur une période de 4 jours suffisantes pour une technique relativement simple pour des chirurgiens confirmes – intervention et suivi notamment psycho sur six mois tout cela pris en charge alors par ONU-FEMMES ( clinique des Mamelles DKR) mais ensuite quel relais ? j’ai pas suivi
GF2A- dont j’ai apprécié la maitrise de la présidente – dira – ou a dit- sans doute tout cela