Si vous voulez savoir :
1. Pourquoi les vallons obscurs et la pyramide de Falicon vont avoir un rôle stratégique pour Nice en 2060…
2. Pourquoi on va détourner la coulée verte de sa vocation première…
3. Pourquoi le ministre de la culture en veut autant aux Belges…
4. Pourquoi un Niçois célèbre va connaître un sort funeste sur la plage d’Ipanema…
5. Pourquoi l’usine Nutella, le Colisée et le ranch des Ewing à Dallas ont un point commun…
Si vous voulez une réponse à ces questions, prenez d’assaut les dernières places disponibles jeudi 2, vendredi 3 et samedi 4 juin (dimanche c’est complet). Réservation indispensable.
A samedi !
Excellente la bande annonce, du beau travail !
La problématique est bien posée, mais un peu incomplète. Donc il ne vous reste plus qu’à venir pour terminer le puzzle. Une garantie…..le public passe un bon moment…et nous aussi!!!!
Mais dépéchez vous de réserver….
Un autre exploit. Manu qui est plus difficile à déplacer que le monastère de Cimiez va venir…..Un autre miracle corélien…..
Pour moi c’est cornélien, je ne peux rater une pièce de PM !
Je rêve ou t’es entrain de lui piquer la vedette sur son blog !
Quelle source coule à l’Eau Vive en ce moment ? Quel en est le mâtin de sourcier ? « Christ rédempteur » ? De quelle rédemption s’agit-il ? Pour qui ? Pour quoi ? Y en a-t-il une dans cette Nice futuriste de 2060 ? Vous le saurez en prenant un billet destination « Nice 2060 ». Vous y découvrirez le très ambitieux et novateur programme politique de son principal protagoniste, l’ingénu maire de Nice accompagné de ses petits satellites d’acolytes mielleux, et affamés de toute puissance.
Le sourcier, Patrick Mottard, avait déjà trouvé l’eau inspiratrice dans une des nouvelles, au même titre, tirée du recueil « Baie des songes » .
Un prologue, quatre actes et un épilogue (qui fait écho au prologue) pour nous exposer les idées incroyablement innovatrices et ouvertes sur le monde d’un homme simple qui éprouve le fou, le scandaleux, l’utopique autant qu’épatant désir de vouloir rapprocher les hommes, les cités, les pays, les continents par l’entremise de l’art et plus précisément par celle de l’échange de monuments : tu me prêtes ta Statue de la liberté, je te prête ma Tour Eiffel. Nous sommes en 2060 et, bien évidemment, les prouesses technologiques permettent de réaliser l’irréalisable d’aujourd’hui.
Alors voilà, l’art, ce fameux art qui depuis les hommes préhistoriques, ceux des peintures rupestres et pariétales, a créé l’homme. Car si un Grand Autre y est pour quelque chose, ce n’est pas totalement lui qui a créé l’homme mais bien l’art. Et c’est pour les siècles des siècles !
En ce 14 juin 2060, la journaliste de BFMI-TV, Véronique Paletto (Virginia Ricordeau) annonce l’incroyable autant que surprenante nouvelle : Jacques-Virgile Corel (Bernard Gaignier, également metteur en scène de la pièce), le plus malchanceux des candidats, se voit être élu maire de Nice contre le candidat sortant Toubi issu de la dynastie des Toubi où l’on est maire de père en fils : « trente années de mairie et vingt ans de prison ». Tout un programme ! L’humanisme écrase l’affairisme et le clientélisme. Allons bon ! Du jamais vu ! JVC, pour les intimes, veut ouvrir sa ville au monde, rapprocher les peuples à travers des échanges artistiques : un grand message pour signifier que « rien n’appartient à personne et tout appartient à tout le monde ».
Belle trouvaille que celle du mime traduisant les mots de la journaliste en langage des signes « revus et corrigés » ce qui accentue le côté burlesque et satirique de la situation : une mise en bouche qui annonce une suite croustillante et riche en rebondissements.
Bien que transposée dans un futur finalement pas si lointain que cela, cette comédie grinçante et caustique sur notre société est aussi une réflexion sur un type de proposition moderne, sur de l’inédit, sur les rêves d’un être singulier qui, contre le consumérisme et l’enrichissement à tous prix (peu importe le moyen pourvu qu’il y ait l’ivresse !), propose de l’humain, de l’échange, de l’intérêt pour le différent : un monde qui s’embrasse et non un monde qui s’embrase. Laquelle de ces deux propositions, d’ailleurs, du nouveau et de l’ouverture ou de l’ancien et du conservatisme, du repli sur soi, triomphera ? Vous n’aurez qu’à venir y voir de plus près !
L’écriture de cette pièce est intelligente, efficace et fine. Elle allie le tragique, la drôlerie, la moquerie un tantinet cynique d’un monde politique où les courtisans entourant le « roi », choisis soit par convenance, soit par recommandation, soit par une confiance sincère et aveugle et, plus rarement, selon leurs compétences, s’avèrent être incapables, méchants, frondeurs, hypocrites. Des individus dépourvus d’éthique qui, pour avoir le pouvoir, ne reculent devant aucun expédient.
Sourires de façade avec le couteau planqué derrière le dos, ambition, trahison, séduction, flagornerie à l’égard d’un maire idéaliste dont la candeur frise parfois la crédulité du cocu sont le cocktail à la caipirinha bien tassée dont le taux d’alcool ne manquera pas de faire vaciller le Christ Rédempteur en personne. Vous aussi sans doute…
N’hésitez pas à venir voir ce qui se trame sous le soleil niçois de 2060. La joyeuse équipe des comédiens de la Compagnie du Petit Théâtre des Affranchis vous y attend sous un soleil de plomb et un rythme de samba. Encore le jeudi 2 juin, le vendredi 3 juin, le samedi 4 juin à 20h00 et le dimanche 5 juin à 17h00. Le Christ Rédempteur vous le rendra au centuple… au Paradis, bien évidemment !
Le 1er juin 2016
Françoise RICHARD
Excellente pièce de Patrick Mottard, mise en scène très enlevée, des comédiens qui s’amusent, un chauffeur de salle exceptionnel, Allez y et dépéchez vous de réserver…il n’y en aura pas pour tout le monde……
Si seulement le monde de la pièce était notre futur, alors on pourrait espérer pour nos petits enfants… La distribution est excellente et la mise en scène originale, on en redemande…
J’ai beaucoup apprécié la satire des politiques locales, avec un humour assez vache comme il le faut.
Merci pour ce moment très agréable. Une pièce haute en couleurs 😉
Une pièce très amusante, des comédiens très expressifs, merci Patrick Mottard pour ce beau moment de théâtre. J’ai rendu compte de cette pièce sur mon blog consacré à la littérature.