En ces temps où – non sans une certaine tendance inflationniste – on célèbre les héros, c’est-à-dire les catégories professionnelles qui nous ont permis de franchir le gros de la crise sanitaire et le confinement dans les moins mauvaises conditions, il y a une catégorie injustement oubliée : les employés des Pompes Funèbres.
En effet, à l’égal des soignants, ils ont été confrontés à des situations périlleuses pour leur santé, mais celles-ci étaient prolongées par une responsabilité morale écrasante. Ils étaient, du fait des règles sanitaires qui interdisaient la présence des familles, ceux qui donnaient aux cadavres esseulés cette dernière parcelle d’humanité que nous les vivants on estime devoir à nos morts.
En pleine crise, il y a eu à la télévision ou dans les journaux quelques clichés fantomatiques de ces héros accomplissant respectueusement leurs gestes techniques dans des morgues saturées. Mais depuis, plus rien. Les responsables politiques et les médias ne sont pas avares en hommage tous azimuts mais jamais les professionnels du dernier départ ne sont mentionnés. Ce matin encore, j’ai vu un panneau d’information en ville remerciant une bonne trentaine de professions mais pas la leur et cela m’a rendu triste.
Mais qu’ils en soient assurés, il n’y a pas eu un soir où j’applaudissais sur mon balcon sans penser à eux. Merci.
Par contre les entrepreneurs de ces entreprises pourraient faire un effort pour leurs personnels