Après tant de mois de confinement, utiliser les premières fenêtres de liberté retrouvée pour faire une escapade en Italie – plus exactement aux Cinque Terre – n’était pas une mauvaise idée.
Se lover entre les collines vertes piquées de genêts, les falaises tranchantes et sombres, la Méditerranée turquoise et les façades pastels et ocres des cinq villages fut une parenthèse enchantée. Surtout en ayant comme camp de base Manarola, la plus modeste et la plus authentique des Cinque Terre.
Avec comme promesse de l’aube, le petit pèlerinage qui me conduisait, sous le soleil levant, sur la crête aigüe de la falaise qui jouxtait le village pour retrouver, fier et solitaire, le coquelicot qui résistait au vent du large. Chaque jour, il perdait un pétale mais s’entêtait à imposer son éphémère beauté à l’intemporalité de la roche et au perpétuel recommencement des vagues. J’ai eu bien sûr la pudeur de ne pas attendre le dernier pétale.
Autre découverte, plus liée à l’air du temps celle-ci : le traumatisme de Bergame a été bien fort pour ce peuple souvent réputé fantasque car il est encore aujourd’hui dans le respect absolu des gestes barrières. Aujourd’hui la discipline est italienne.






