Avec Thomas Aillagon et l’équipe de la DGA culture, nous sommes en train de travailler avec beaucoup d’ardeur sur un plan « Nouveaux Publics » qui aura pour vocation de faire découvrir au plus grand nombre de nos concitoyens les petits et les grands bonheurs que peut offrir la scène niçoise.
Parallèlement, nous continuons à expérimenter des opérations ponctuelles, menées en collaboration avec les compagnies que nous avons sélectionnées pour travailler en résidence dans le théâtre municipal Francis Gag dirigé avec la passion qu’on lui connait par Pierre Ballay.
Ainsi, la semaine dernière, les élèves du collège Jean Rostand, des membres de l’association Paje du quartier Pasteur et les étudiants de l’École de la Deuxième Chance ont pu assister à la sortie de résidence du « seul en scène » clownesque de la compagnie « L’embrayage à paillettes ». Un « seul en scène » joué par Thomas Oudin et mis en scène par Nathalie Masseglia (la sulfureuse et drolatique Mazarine) : L’humour, ce n’est pas ( forcement) drôle.
Thomas incarne Lou Caravagno, un personnage un brin cynique qui envisage l’humour comme un marché qu’il faut optimiser. En fait, cette ambition peu reluisante est l’occasion, en creux pour lui et en vrai pour le spectateur, de réfléchir sur le sens, les vertus et les limites potentielles de l’humour. Un thème ambitieux traité avec liberté, sans prêchi-prêcha et… avec humour. A l’évidence, les Nouveaux Publics ont apprécié ce spectacle que le comédien veut par ailleurs très interactif.
Notons que le TNN fait aussi de gros efforts en matière de médiation. C’est ainsi que ce lundi j’ai assisté au kiosque de la Coulée Verte au début de l’opération Lettre à… mon amour qui consiste, sous la houlette de la très investie comédienne Ève Pereur, à demander à nos lycéens d’écrire en s’inspirant de l’oeuvre du romancier Christophe Ono-dit-Biot des lettres d’amour avant de les lire en public. J’ai ainsi écouté la lecture d’une douzaine de ces lettres et je peux vous dire qu’aucune n’était mièvre et que chacune à sa manière révélait ce mélange d’espoir fou et d’incomplétude qu’est la relation amoureuse.




