À partir d’Haïfa, nous avons poursuivi notre road trip biblique avec – excusez du peu – l’Annonciation à la Basilique de Nazareth (la plus grande ville arabe d’Israël), la transformation d’eau en vin à Cana (on s’est très bien tenus, nous n’avons pas fait la Noce), et la Transfiguration autour du Mont Thabor lors d’une sympathique petite randonnée.
Gump, quant à lui, a réalisé son premier running israélien en profitant de la douceur de l’aube le long de la Prom’ d’Haïfa : Bat Galim (voir photo ci-dessus).
Belles retrouvailles avec Judith, la maman nonagénaire rescapée d’Auschwitz de David, qui nous a épatés une fois de plus par sa francophilie en déclamant de conserve avec Dominique plusieurs poèmes de Lamartine à Verlaine.
Mais le hasard a voulu que nous soyons présents en Israël pour les élections législatives. La campagne ne nous avait pas semblé très dynamique si ce n’est d’immenses portraits des leaders dans l’espace public et la propension de certains militants à faire de l’agitprop sur les ponts qui enjambent les autoroutes. Mais ces élections doivent être une source d’enseignement pour tous ceux qui nous serinent depuis des années les vertus de la proportionnelle. Celle-ci est appliquée avec une certaine vigueur en Israël (il suffit d’avoir 3,25 % des suffrages au niveau national pour avoir des élus). Résultat des courses : mardi il y a eu la cinquième législative en… 4 ans. Les coalitions hétéroclites de petits et moyens partis explosent à la moindre contradiction. A priori ces nouvelles élections donneraient une longueur d’avance à Netanyahou et au Likoud pour bâtir une coalition face au centriste sortant Lapiz, les partis arabes étant en position d’arbitre. Mais en fait, tout est programmé pour un retour aux urnes dans les mois prochains « grâce » à la proportionnelle. Heureusement que le pays, arrimé à son fort État de Droit, a des valeurs fortes qui se traduisent par un taux de participation remarquable.




