Pour la quatrième fois, une de mes pièces avait l’honneur d’être inscrite dans la programmation du magnifique théâtre de la Cité dirigé avec constance et ambition par Thierry Surace.
Date improbable, annulations Covid (et oui, encore et toujours !) et tempête (une vingtaine de désistements quand même !), il fallait un certain volontarisme aux candidats spectateurs pour être présents rue Paganini en ce dimanche 8 janvier. Pourtant, c’est devant une belle et participative assistance que s’est déroulée la dixième représentation de Betty Blood, Présidente, transcendant les comédiens déjà heureux d’évoluer sur le grand plateau de la Cité. Avec le renfort du charismatique régisseur Gaspard.
Ce fut en effet probablement la meilleure représentation de la série avec une Séverine Moraglia-Severac stratosphérique en vampire bipolaire mise sur orbite par un super Richard Zanca : le duo n’avait jamais si bien fonctionné. Quant aux « tauliers » présents depuis la première représentation au printemps 2022, ils ont eu une fois de plus la force et le talent d’enrichir leur rôles comme ils le font à chaque représentation (Frédérique Grégoire, Philippe Testori, Lucile Gaignier, Jean-Christophe Vecchi). Une mention spéciale pour Didier Veschi qui, en préambule de son rôle de Draculescu, nous a gratifiés comme d’habitude d’une joyeuse avant-scène. Et la mise en scène de Bernard Gaignier soutenue par la scénographie de Patrick Carnicelli s’est adaptée avec brio en quelques heures aux dimensions respectables de la scène de la Cité.
Mais l’essentiel était peut être hier comme me l’a confirmé Bernard le bonheur de jouer de toute la distribution, un bonheur perceptible par les spectateurs qui a permis à cette Betty Blood opus 10 d’être à sang pour sang.
Le blog de Patrick Mottard 