Conseil métropolitain : queue de comète des gilets jaunes

BILLET SUR LE BLOG DE DOMINIQUE BOY-MOTTARD

Le Conseil métropolitain de ce 21 décembre avait été repoussé officiellement pour des raisons techniques mais plus probablement parce que Christian Estrosi, considéré comme un soutien du Président Macron n’avait pas trop envie de fournir un point d’accès et une tribune aux gilets jaunes en pleine mobilisation. Tactique payante car, si une vingtaine de manifestants étaient présents devant le CUM (peut-être manipulés par le groupe Bettati ?), ils n’ont en aucune façon perturbé les travaux de l’assemblée.

Mais de fait, le mouvement a quand même eu des incidences sur l’ordre du jour de la séance. D’abord, avec la prime de 20 euros, le fameux chèque carburant, octroyée au nom de la reconquête du pouvoir d’achat. Le nombre de bénéficiaires risquant d’être très réduit, j’en ai déduit que cette mesure n’était peut-être pas dénuée de tout aspect communicationnel. Ce qui m’a entraîné dans un dialogue aigre-doux avec le Président sans empêcher mon groupe de voter la délibération.

C’est également au nom du pouvoir d’achat que j’ai interpellé la majorité sur la nécessité d’agir au profit de celui de nos agents territoriaux et, à tout le moins, de faire en cette fin d’année un geste en leur direction, au-delà de l’augmentation du ticket restaurant.

Sans surprise, le Président m’a chaleureusement soutenue pour les mesures… ne dépendant pas de lui (c’est l’État qui peut décider d’accorder une prime de fin d’année susceptible d’être étendue par les collectivités à leurs agents) tout en évitant de répondre quand la décision était de son ressort (accorder un jour de congé au lieu d’une demi-journée le 24 ou le 31 décembre).

Sinon, le dossier important du Conseil était bien sûr le PLU de Nice Côte d’Azur. En effet, voilà un domaine où, l’urbanisation persistant, la métropolisation a une utilité non contestable. Planifier au-delà des frontières des 35 500 communes françaises est assurément une bonne chose. Pour autant, nous avons voté contre car le document soumis, une fois de plus, n’offrait pas de garanties contre l’urbanisation galopante sans donner d’assurances sur un rattrapage du déficit métropolitain en matière de logements sociaux.

Au final, malgré les pitreries du groupe Bettati accro du buzz à bon marché et les répliques borderline du Président sur la Promenade des Anglais, un Conseil métropolitain plutôt sérieux et même relativement serein.