Soirée électorale à France 3

Participer à une soirée électorale sur un plateau de télévision est toujours une expérience étonnante. Entre les sentencieux, les faux culs, les vrais naïfs, les vieux routiers, les inhibés, les jeunes loups… c’est un peu les personnages de la Comédie humaine qui défilent devant les caméras répondant tant bien que mal aux questions parfois pertinentes des journalistes et presque toujours affligeantes des réseaux sociaux.

Pour ma part, ce soir, j’ai tenu à relativiser la défaite nationale de la gauche (même si elle est lourde…) car elle s’inscrit dans la tradition bien établie des défaites du parti au pouvoir sous la Ve République dans les élections locales.

Par contre, j’ai voulu faire preuve de sévérité devant l’ampleur de la défaite de la gauche locale, un an après le tsunami des municipales. Car comme l’a rappelé la journaliste il n’y a pas si longtemps dans la foulée d’une municipale que nous avions failli gagner, la moitié des cantons étaient à gauche. Je peux d’autant plus en témoigner qu’à l’époque je dirigeais l’opposition niçoise. Il n’y a donc pas de fatalité mais une nécessaire remise en question sur les méthodes, les attitudes et le sectarisme qui ont pu conduire la gauche locale à l’état où elle se trouve actuellement.

Sa division est une autre interrogation. Que dire de la théorie du Front de Gauche qui nous explique que les Français votent à droite et à l’extrême droite parce que le gouvernement ne fait pas une politique assez à gauche ? Probablement qu’elle s’inspire plus de Ionesco que de Marx !

En ce qui concerne le front républicain, pas question de le remettre en cause même s’il a souvent la forme d’une passoire quand ce sont les électeurs de droite qui le pratiquent…
Beaucoup de choses à dire encore mais le plateau suivant était déjà prêt et il fallait céder sa place. Dommage car je n’aurai pas le temps de dire ma joie d’apprendre l’élection de Malou Gourdon et Jean-Raymond Vinciguerra, deux amis qui font vraiment de la politique autrement.