J’ai fait un rêve étrange…

J’ai fait un rêve étrange (et probablement pénétrant) : j’étais dans un grand stade où s’opposaient sur la pelouse verte une équipe rouge et une équipe jaune. Dans la tribune des supporters rouges et des supporters jaunes mais, en regardant bien, j’ai trouvé ça bizarre : les jaunes, très minoritaires, n’étaient pas parqués dans une tribune spéciale gardée par les CRS, mais disséminés par petits groupes au milieu de la foule rouge. Pourtant ils n’étaient ni insultés, ni même moqués ; dans mon rêve assez fou, je dois le dire, je voyais même des rouges et des jaunes parler entre eux.

Puis ce fut de plus en plus étrange : l’arbitre n’eut à subir de la part du public aucune question indiscrète sur la fidélité de son épouse. Personne ne lui demanda même poliment d’aller aux toilettes avant la fin du match. Ni les jaunes, ni les rouges n’accusèrent les supporters de l’autre équipe de pratiques sodomites. Quand un joueur sortait sur blessure, il était réconforté par le stade tout entier.

Mais le plus invraisemblable arriva quand l’équipe jaune longtemps menée au score réussit à prendre l’avantage : elle fut applaudie par une majorité de rouge… C’était trop pour moi ! Un rêve, pour être bénéfique, doit avoir un minimum de vraisemblance. Alors, je me suis réveillé.

Et c’est ainsi que je me suis retrouvé « en vrai » à l’Allianz Riviera pour le match de Top 14 Toulon – Clermont. En fait la suite du spectacle me prouvera que je n’avais pas rêvé et que le public du rugby arriverait même à réconcilier feu Pierre Desproges avec le sport.